Mécanicienne des fluides de formation, après un DEA et une thèse expérimentaux sur les ondes de gravité en milieu marin, j'ai effectué une première conversion thématique au sein de ma discipline géophysique, en orientant mes recherches post-doctorales vers la dynamique des sédiments non cohésifs dans la couche limite de fond oscillante dans l'interaction houle-courant. Cette conversion thématique s'est accompagnée d'un changement méthodologique avec l'utilisation de la simulation numérique. Lors mon recrutement au CNRS, j’effectue une conversion disciplinaire en orientant mes recherches vers l'écologie marine et plus précisément, sur l’influence de l'hydrodynamique sur le fonctionnement et la structuration des communautés benthiques. Mon axe de recherches principal se concentre sur le rôle de la connectivité en écologie de la conservation en évaluant les capacités de résilience des méta-communautés d'invertébrés benthiques (polychètes, gorgonaires, coraux) dans le contexte du changement global et d'actions de protection. Cette approche sert à présent de base à l'analyse de la persistance des espèces à l'échelle régionale soumises à des perturbations naturelles ou anthropiques en s’appuyant sur des modèles dynamiques de méta-populations et de méta-communautés. Je transfère les résultats de ces recherches hors du monde académique afin d’apporter une base scientifique à l'évaluation de l'efficacité de la mise en place de mesures de protection (Aires Marines Protégées) dans le cadre de la planification spatiale maritime. J’ai en particulier encadré la thèse de Sylvain Blouet, aujourd’hui Directeur-Adjoint de l’AMP Agathoise, sur ce sujet. Depuis 2017, j’ai démarré une nouvelle ligne de recherche visant à transposer des concepts d’écologie forestière aux communautés marines des fonds marins et en particulier, sur l’effet canopée résultant de la modification des courants marins dans les forêts animales marines.