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LECOB
1, avenue Pierre Fabre
66650 Banyuls-sur-mer
France

Direction adjointe : Stéphane Hourdez
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Formation permanente : Béatrice Rivière
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Assistante de préventionLyvia Lescure
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Doctorant: Mareike VolkenandtEncadrants : Guarini Jean-Marc (LECOB), Ian O'Connor (GMIT) et Simon Berrow (GMIT)
Thèse soutenue le 5 février 2015

Les poissons ”fourrage” sont des petits pélagiques qui sont une voie de transfert d’énergie des bas vers les hauts niveaux trophiques. Cependant, la forte biomasse des stocks halieutiques qu’ils représentent en font une cible privilégiée et à fort profit pour les pêcheries industrielles. La conséquence de ces deux constats est que, pour maintenir l’écosystème fonctionnel (et éviter une perturbation dans la chaîne trophique) tout en maintenant une exploitation profitable, une approche écosystémique de la gestion des pêches (ecosystem-based approach to fisheries management, EBFM) est nécessaire. L’objectif général de cette étude est de développer une base pour une telle approche, en reliant les poisons ”fourrage” (principalement les harengs, C. harengus, qui est une espèce clé) aux baleines (rorqual commun, B. physalus, petit rorqual, B. acutorostrata, et baleine à bosses, M. noveaenglia) dans l’écosystème de la Mer Celtique. La distribution spatiale du stock de harengs a été analysée à partir des suivis acoustiques annuels en utilisant les géostatistiques. Le stock de harengs a une distribution agrégative aléatoire, influencée par les zones de pontes, mais sans corrélation avec la température ou la salinité. La distribution observée des baleines est influencée par la distribution des stocks de harengs et de sprats (S. sprattus), suggérant que les baleines ciblent activement ces deux espèces dans sa recherche de nourriture. Pour quantifier le transfert d’énergie entre proies et prédateurs, premièrement, les contenus énergétiques des harengs, sprats et maquereaux (S. scombrus) ont été mesurés par calorimétrie. Les mesures présentent de larges variations causées par l’état de maturation. Principalement, elle permettent de faire l’hypothèse que la chute de contenu énergétique des poissons après les pontes est telle qu’elle doit être prise en compte dans la quantification de la pression de prédation des baleines sur les stocks de poisons. Dans un deuxième temps, un bilan de la dynamique énergétique individuelle a été combiné `a un modèle de comportement des baleines. Il est utilisé dans la quantification de leur prédation sur le stock de harengs. Cette modélisation permet de tester différents scénarios concernant le fonctionnement des écosystèmes, et peut contribuer `a une meilleure connaissance des liens prédateurs-proies dans le contexte de baleines consommant les petits pélagiques.